Joan Olivé : « Nous chercherons à nous battre pour le podium chaque week-end »
#Moto2 #MarcVDS
Le Team Estrella Galicia 0,0 Marc VDS a mis en place une seconde préparation à la saison 2020 pour aider ses pilotes à « retrouver des sensations, des réflexes et de la vitesse ». Impatiente de se remettre sur les rails, l’équipe belge avoue être « mieux préparée » qu’en début d’année.
À une poignée de semaines du retour du championnat du monde MotoGP, les équipes et les pilotes apportent la dernière touche à leur préparation pour le championnat le plus atypique de l’histoire des Grands Prix. L’état physique et mental des pilotes à quelques jours de la reprise, les objectifs de Sam Lowes et d’Augusto Fernández, le travail effectué durant le confinement, le lancement de la saison MotoE avec Mike Di Meglio… Voilà quelques sujets que Joan Olivé, responsable de la structure Estrella Galicia 0,0 Marc VDS, aborde tout au long de cette interview…
Pour commencer, comment se porte l’équipe Estrella Galicia 0,0 Marc VDS ?
Nous allons tous bien. Nous sommes impatients de reprendre la compétition à Jerez afin de pouvoir à nouveau profiter de ce qui nous plaît le plus. Les pilotes sont en grande forme physique, et mentalement ils sont concentrés et très motivés. Pendant la pandémie, ils ont modulé les séances d’entraînement, mais une fois qu’ils ont pu remonter sur la moto, ils ne se sont plus arrêtés. Motocross, mini-motos, karting… Ils font le maximum. Augusto est toujours en bonne forme et il travaille sur la moto depuis des semaines. Dans le cas de Sam, la coupure lui a permis de se remettre de sa blessure à l’épaule. Il est désormais à 100% physiquement. C’est une grosse satisfaction.
Quel travail avez-vous effectué avec eux durant le confinement ?
Nos pilotes sont des professionnels. Ils n’ont pas cessé de travailler une seule journée durant le confinement. Ils ont mis en place des exercices physiques qu’ils ont réalisés méthodiquement afin d’être en forme au moment de retrouver l’activité moto. Tout au long de cette période, nous avons maintenu avec eux un contact régulier. Dans cette dernière ligne droite qui précède le redémarrage du championnat du monde, nous allons enfin nous retrouver avec toute l’équipe pour travailler ensemble sur différents circuits.
On se retrouve un peu dans une seconde “pré-saison”, comment l’avez-vous préparée ?
Après l’incertitude qui a longtemps plané sur la reprise du championnat, nous avons considéré qu’il était essentiel que les pilotes récupèrent des sensations, des réflexes et de la vitesse en retrouvant quelques circuits du championnat du monde. Comme nous ne pouvons pas nous entraîner avec nos motos Moto2 officielles, nous avons préparé différentes séances de roulage sur des tracés comme Jerez, Aragon ou Barcelone avec des motos de série. Nous pensons que c’est la meilleure façon pour Augusto Fernandez et Sam Lowes d’arriver bien préparés pour la première course. En outre, cela va nous aider à retrouver des synergies collectives et un esprit d’équipe, autres éléments clés pour avancer sereinement dans ce championnat du monde.
Maintenant que tout est confirmé, comment voyez-vous le scénario proposé pour les courses à venir ?
Ce sera une nouveauté pour les équipes, pour l’organisation et les pilotes. Même si la piste reste la même, la situation peut varier complètement d’une semaine à l’autre, avec deux Grands Prix très différents du point de vue technique et du travail à mettre en place. Par exemple, à Jerez, on peut avoir des températures très élevées un week-end, et de la pluie la semaine suivante. Répéter le même circuit peut aider les débutants, mais en général, que les circonstance changent ou pas, les pilotes les plus rapides devraient toujours être devant.
Sur le papier, les huit circuits qui accueilleront les treize courses du championnat vous paraissent-ils plutôt favorables ou défavorables à vos pilotes ?
Sur le papier, ce sont des pistes qu’ils maîtrisent bien, bien que cela ne garantisse rien. L’important sera de bien démarrer et c’est dans ce but que nous avons planifié ces essais préparatoires. Il va falloir tenir compte du fait qu’il y a moins de courses mais que leur rythme est plus soutenu. Cela qui va démarrer du bon pied pourra développer ce bon feeling avec l’équipe et la moto pour être au mieux la semaine suivante. Nous voulons à la fois bien commencer et avoir ces bonnes sensations pour ne plus les quitter. C’est ce sur quoi nous nous allons nous concentrer.
Bien que ce soit loin, vous n’avez marqué aucun point au Qatar. Prenez-vous cela pour un handicap ou préférez-vous vous dire que le championnat repart de zéro ?
Nous aurions évidemment préféré démarrer différemment au Qatar, mais le championnat va reprendre pour tout le monde à Jerez. D’autre part, je pense que nous serons encore mieux préparés pour le championnat du monde qu’en début d’année. Notre objectif sera de rester cohérents tout au long de ces treize courses, en essayant de ne pas faire d’erreur et en luttant constamment pour les premières places.
Quels sont les objectifs des deux pilotes ?
Ce sont deux garçons rapides et expérimentés. Ensemble, ils forment un tandem de qualité et, avec le soutien de toute l’équipe, nous allons essayer de nous battre avec eux pour le podium chaque week-end. Ils vont arriver très bien préparés et nous espérons qu’ils pourront porter les couleurs du Team Estrella Galicia 0,0 Marc VDS au plus haut. Il est encore trop tôt pour parler de nos chances de nous battre pour le titre, mais c’est un désir, une motivation, et nous nous efforcerons d’être en mesure de vivre cette quête.
Pour l’instant, ce sera un championnat du monde avec un paddock et des tribunes vides…
C’est étrange… L’atmosphère créée par le public qui se déplace sur les circuits est vraiment très particulière. Elle nous encourage et nous motive, de sorte que son absence sera sûrement notable. Toutefois, je suis convaincu qu’au fil des semaines, comme c’est le cas dans d’autres sports, des options seront évaluées pour revenir peu à peu à une normalité et à cette atmosphère que nous apprécions tant.
A Jerez, le MotoE fera ses débuts, une catégorie qui comprendra sept courses lors de quatre étapes…
Le championnat MotoE est le moins touché par la pandémie, tant en termes du nombre d’événements que de circuits empruntés. En fait, ils ont déjà roulé à Jerez, quelques semaines plus tôt. Mike Di Meglio a travaillé dur être en forme avant le début de la Coupe FIM MotoE Enel. Notre objectif dans cette catégorie n’a pas changé non plus. Nous voulons être champions. Nous avons une équipe et un pilote qui ont la capacité et les moyens d’y parvenir.
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