#CEV – Moto2 – Thibaut Bertin a pu tester sa Suter sur 3 journées à Valence !

CEV Moto2 – Thibaut Bertin a pu tester sa Suter sur 3 journées à Valence !

Thibaut Bertin, qui roulait déjà l’an passé en CEV mais avec sa Yamaha R6 en Stock, nous confiait il y a quelques mois que pour 2015, il ferait tout pour piloter une Moto2 ! Ce qui était un rêve à l’époque est devenu réalité puisqu’il s’est offert une Suter ! Il nous explique comment cela a pu être possible et revient pour nous sur ses 3 jours d’essais sur le circuit Ricardo Tormo de Valence les 3,4 et 5 avril dernier. Entretien :

infos-motopiste.fr : « Salut Thibaut, alors c’était magique j’imagine de prendre le guidon d’une « vraie » Moto2 ? »

Thibaut Bertin : « Salut Antho, oui on a fait trois petites journées à Valence. Le premier jour, j’ai rodé mon moteur, il était neuf. On a donc rodé le moteur le vendredi tranquillement. Le samedi, la personne qui m’a vendue la moto s’est déplacée pour me montrer tous les réglages possibles et nous avons donc démonté. C’est impressionnant toutes les possiblités : les degrés sur la colonne de direction, la hauteur du bras oscillant… La Moto2, c’est très technique, j’ai beaucoup de choses à apprendre. On a donc travaillé là-dessus toute la matinée puis regarder toutes les possibilités de réglages. Ce qui est bien, c’est que je suis en contact avec Suter et que je m’entends bien avec eux. Ils m’ont donné toutes les bases de réglages pour tous les circuits en CEV. Ils ont bien sûr toutes les références. On a donc préparé la moto pour le tracé de Valence et j’ai commencé à rouler le samedi après-midi. »

infos-motopiste.fr : « C’était comment alors ? » (NDLR il fait durer le suspense)

Thibaut : « La moto est incroyable ! C’est une moto qui est super vive ! Comment je pourrai dire ? Elle est vive dans tous les sense quoi. Sur les changements d’angle, la machine est très très rapide, Avec les jantes en magnésium, c’est incroyable comme la moto entraine beaucoup plus vite. C’est pas la R6 si tu veux (rires), ça te pousse en avant ! Là ou c’est plus compliqué, c’est au niveau du freinage, ça freine très très fort ! Tu touches à peine les freins, tu es sur la roue avant (rires). C’est incroyable quoi. Il a fallu s’y habituer mais je me suis très vite senti à l’aise sur la moto. De suite, dès les premiers tours, je me suis senti bien. J’ai commencé à l’exploiter et j’ai trouvé ça, comment dire, simple en fait, facile ! Le châssis est super rigide, mais ça ne m’a pas trop gêné parce que je suis habitué à rouler avec des suspensions assez rigides. Quand je passais les tours, ça s’améliorait. Une demi seconde, puis une demi-seconde, puis une demi seconde. »

infos-motopiste.fr : « Tu me disais que tu as très vite roulé dans les mêmes chronos qu’avec ta R6 ? »

Thibaut : « Oui j’ai rapidement roulé vite et je suis revenu dans mes chronos d’avec la R6. Il y a une bonne marge de progression.»

infos-motopiste.fr : « Tu disais aussi qu’il y avait une grosse différence de pneumatiques. Ils sont plus durs, c’est ça ? »

Thibaut : «Oui, j’avais commandé mes pneus chez Dunlop en France pour pouvoir essayer de m’y faire un petit peu. Ce sont des pneus Moto2 de 2013 et en 2013 il y a vait plus de choix de gommes et ils m’ont envoyé des pneus très durs en fait. J’avais un peu de mal au début parce que l’avant partait vite, j’avais moins de grip en fait. »

infos-motopiste.fr : « Ton test à Valence s’est donc très bien déroulé. Il te reste quoi en prépa avant de te rendre à Portimao ? »

Thibaut : « En prépa, il ne va pas rester grand chose. Portimao, c’est le 26 ou le 27 avril, dans quinzes jours à peu près. Ca va vite passer et moi, je n’aurai pas les moyens d’aller y rouler avant la première manche. »

infos-motopiste.fr : « Tu te lanceras donc à Portimao sur les essais libres le vendredi, c’est ça? »

Thibaut : «C’est ça. En plus, c’est un circuit que j’apprécie beaucoup. J’y étais très à l’aise l’année dernière. J’aime ce type de circuit, il est un peu comme celui de Ledenon chez nous. L’an dernier, je m’en suis très bien sorti pour un tracé que je ne connaissais pas, j’ai fait 11 et 12 avec des chronos qui étaient très bien. Pour te donner une idée, j’avais roulé dans les mêmes chronos qu’en Superstock Europe avec ma R6 en sachant que j’avais des Michelin, et qu’à l’arrière c’est un 200 et qu’il est lourd en plus. Il faut que je te dise aussi qu’avant mon départ pour Valence, je suis allé le jeudi chez Eric Delcamp. On a étudié la moto à fond avant de partir. Eric m’a fait une bonne base de réglages sur les suspensions avant de partir là-bas. »

infos-motopiste.fr : « Tu dois avoir trop hâte d’y retourner ? »

Thibaut : «Ah oui j’ai vraiment hâte d’y retourner  (rires) ! C’est du bonheur cette moto, j’ai trop hâte. Mais je veux garder la tête froide, ne pas m’emballer. J’ai pas des moyens énormes comme d’autres pilotes et il faut que je sois raisonnable. Il ne faut surtout pas que je casse la moto et que je m’en mette une quoi ! Faut pas s’emballer, la moto va bien mais il y a beaucoup à apprendre. En fonction des circuits, il y aura beaucoup de réglages et il y a beaucoup à apprendre quand même (rires). »

infos-motopiste.fr : « Tu auras qui pour t’aider justement pendant ta saison ? »

Thibaut : « J’ai donc Eric Delcamp qui va me suivre toute la saison. Il m’a toujours soutenu et je veux travailler avec lui. Même si sur la Moto2, il y a des différences, par exemple sur la fourche, les diamètres sont plus gros, et que cela va être un peu plus dur, il sera là pour gérer ça. Sur place, j’aurai mon mécano : Julien Rebaudengo, c’est un ancien mécano du Junior Team LMS. Il a déjà travaillé sur des manches en Mondial Moto2, c’est un jeune motivé et on s’entend très bien. C’est grâce à Damien Sommier que j’ai pu le rencontrer. J’ai aussi un deuxième mécano : Max Vasseur, qui est en Promosport, qui fait aussi de la mécanique en Endurance et en Tourist Trophy. Je le connais depuis mes premières années en compétition en Promosport et c’est un super mec. J’aurai donc 2 mécanos pour moi cette année plus Eric qui va me suivre. J’aide aussi l’aide de Lionel Brancquart pour la préparation moteur. L’année dernière, il m’a déjà soutenu en CEV et je lui fait entière confiance pour préparer cette Moto2. Cette année, je vais aussi être intégré dans le Team JEG Racing de Juan Eric Gomez ! »

infos-motopiste.fr : « Tu m’en dis plus ? »

Thibaut : « Et bien je ne serai pas seul cette année. Je serai dans l’équipe d’Eric Gomez, qui est super connu, qui est là depuis un moment, qui était pilote (Juan Eric Gomez : Champion de France Superbike, vice-Champion du Monde d’endurance, victorieux aux 24h du Mans en 1997..etc..). Je suis très heureux d’intégrer ce team, il va pouvoir m’aider, il va pouvoir déplacer la moto. Et moi, je serai moins fatigué à faire la route, je vais pouvoir partir en avion. Ce sera un autre rythme cette année. »

infos-motopiste.fr : « C’est une saison qui s’annonce super bien ? »

Thibaut : « Oui, c’est plutôt bien organisé. Avec le team, ce sera plus facile, on est mieux cette année, je suis plutôt confiant. On verra sur les week-ends de course comment ça se passe. Je vais essayer de viser les podiums, de faire mon maximum. On verra déjà le niveau dès la première course. J’ai encore beaucoup à apprendre, même si j’ai cette année l’avantage de connaître les circuits. C’est pas comme l’année dernière ou je m’entrainais sur la Playstation (rires) avant les week-ends de course. Là ce sera un petit avantage mais il faudra quand même trouver les bons réglages sur la moto. »

infos-motopiste.fr : « Merci Thibaut. On va suivre ça de prêt maintenant. »

Thibaut : « De rien, avec plaisir. »

Thibaut remercie tous ceux qui rendent cela possible. Ses amis, ses proches et Eric Delcamp, ses mécanos Julien et Max, Lionel Brancquart et Star Graphic qui s’occupera de toute la déco et qui a fait ce travail sur la Suter pour représenter ses partenaires .

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