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#FSBK – Le pilote Kenny Foray explique les raisons de son retour au sein de l’écurie berruyère Tecmas-BMW

Au guidon de la nouvelle BMW 1000 RR, Kenny Foray tentera de reconquérir le titre du championnat de France Superkibe. Comme en 2017, l’année où il fut sacré champion, il sera de nouveau épaulé par Tecmas Racing Team.

Ce fut le grand animateur de la saison dernière. Sa BMW, équipée de pneus Dunlop, s’est imposée sur cinq des dix courses de l’édition 2020 du championnat de France FSBK. Malgré ces nombreuses victoires, Kenny Foray a manqué le titre de peu, échouant à 12 points de Mathieu Gines, plus souvent placé.

En effet, le pilote du team MDS-BMW a traîné comme un boulet son abandon lors de la première manche à Magny-Cours, dans le dernier tour, en ouverture de la saison. « C’est une toute petite pièce qui coûte 3 euros qui a cassé et, là, cela nous coûte 16 points », rappelle-t-il. Mais, pour lui, ce n’est pas le tournant du championnat. « Cette panne n’était pas prévisible. A Pau, on aurait pu gagner la deuxième course, mais on a fait un mauvais choix de pneus. Je pense que je perds le titre ici. Pour la finale, on n’avait plus les cartes en main. On savait qu’on était vraiment en délicatesse sous la pluie et, malheureusement, la dernière course s’est jouée sous la pluie. C’était couru d’avance car les Michelin sont une référence dans ce domaine. »

Retrouvailles avec Michelin

En revenant chez Tecmas, Kenny Foray va retrouver les pneumatiques de la marque clermontoise, sur lesquels il a réalisé de belles courses en 2019. Le pilote installé à Olivet (Loiret) revient sur les raisons de son retour au sein de l’écurie berruyère. « Le Team dans lequel j’étais allé en Espagne et mon intérêt était de rester en France. Comme j’ai toujours été chez Tecmas et que je suis très lié à BMW France, cela s’est fait naturellement. »

Cette saison Tecmas-BMW pourra donc de nouveau compter sur Kenny Foray comme pilote officiel. Et sur deux pilotes supports que sont Alan Techer (5e du championnat l’an passé) et Maxime Bonnot (de retour après une pause pour raisons familiales). « BMW m’a demandé si je pouvais reprendre Kenny, raconte le boss, Michel Augizeau. J’ai dit : « oui, sans problème », mais je ne voulais pas laisser tomber Alan. Tecmas et les partenaires berrichons soutiendront Alan, tandis que Kenny bénéficiera de notre budget via BMW. »

« Il n’y aura pas de consignes. Je veux juste que tout le monde soit bien servi et qu’il n’y ait pas d’entrave de notre part pour empêcher quelqu’un d’avoir un résultat.»

MICHEL AUGIZEAU (Gérant de Tecmas Racing Team)

« Chez nous chaque pilote a son indépendance, assure le patron de l’équipe. Il y aura un ingénieur pour Kenny Foray, un pour Alan Techer et un pour Maxime Bonnot. Avec un mécanicien et un assistant. La moto de Kenny est toute nouvelle ce qui peut être un bien ou un mal. Alan aura l’avantage de continuer sur la moto qu’il avait l’an passé. Il n’y aura pas de consignes. Je veux juste que tout le monde soit bien servi et qu’il n’y ait pas d’entrave de notre part pour empêcher quelqu’un d’avoir un résultat. »

Sur la saison de vitesse, Kenny Foray visera le titre. « La nouvelle moto ne change pas beaucoup de l’ancienne, mais on va devoir travailler dessus. Le championnat de France est mon objectif principal. On a toutes les cartes en mains mais il faut en même temps de la réussite, de la chance et de la performance. C’est bien aussi d’être plusieurs pilotes dans une même structure car cela tire tout le monde vers le haut. Même si cela est plus stressant pour le team manager quand il a plusieurs motos devant. Cela va être sport au niveau de l’organisation, pour Michel, mais nje ne suis pas trop inquiet pour lui. »

Un statut de « remplaçant » en endurance

Sur la saison d’endurance, cette fois, le Loirétain fera toujours partie des quatre pilotes du Team BMW Motorrad, mais n’a pour le moment aucune garantie sur son programme. « Ce sera plus délicat car je n’ai pas fais une très bonne saison l’an dernier, reconnaît Kenny Foray. Sur le papier, je suis censé faire deux courses sur quatre. Je subis cela de manière assez brutale, mais j’accepte. Je pars du principe que je serai remplaçant. Si j’ai la chance d’être sur la moto en endurance ce serait une première victoire et je me donnerai à fond. »

Le tout dans un contexte d’ultramondialisation qui ne fait pas le jeu des pilotes français d’endurance, concurrencés par des pilotes étrangers qui tirent généralement une plus grande part de leurs revenus dans d’autres championnats.

À 36 ans, Kenny Foray sait qu’il n’y a pas de temps à perdre s’il veut continuer à vivre de sa passion. « Dans le sport, on peut être considéré comme un héros puis, en l’espace de quelques mois, être traité de blaireau. C’est l’histoire de la vie de façon accélérée. Mais je me dis aussi qu’on a beaucoup de chance. Déjà, parce qu’on a une saison quasi-estivale. Ensuite, parce que notre fédération nous a beaucoup aidés et n’a pas annulé les courses. »

La nouvelle saison du championnat de France Superbike débutera au Mans les 27 et 28 mars prochains.

Source : www.leberry.fr – http://bit.ly/2OltBH6

 

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