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24H Moto 2014, Jimmy MACCIO – ECS69 – KAWASAKI : à 25 ans : 10ème de sa catégorie et 22ème au classement général


 

Jimmy MACCIO – ECS69 – KAWASAKI

 

Les 24h du Mans à 25 ans : 10ème de sa catégorie et 22ème au classement général

 

Une première saison en Championnat de France Superbike à peine achevée sur des résultats prometteurs, et voici que notre athlète monégasque enchaîne avec une participation à la 37ème édition des 24 Heures du Mans Moto. Une météo estivale, 55 équipages, soit 165 pilotes, 70500 spectateurs. Voici le top départ de 24 heures vécues à 300km/h !

 

Jimmy Maccio, tout juste 25 ans, et déjà très expérimenté, accomplit sa 4ème participation aux 24 heures du Mans. Il s’agit de sa première participation au sein du Team ECS69 sur la Kawasaki #69 il espère bien parvenir à figurer aux portes du top 20.

 

Sportif accompli et d’un tempérament de battant, c’est un Jimmy plutôt soucieux qui entame cette semaine au Mans. Depuis le début des essais la moto souffre d’un manque flagrant de puissance et de combativité face à ses rivales, ce qui demeure assez angoissant pour l’équipage plongé dans l’incertitude depuis plusieurs jours.

 

Les trois co-équipiers sont à 2 secondes de leurs temps habituels, et rien n’y fait, ni les changements de boîte à air, cartographie ou pompe à essence…les pièces sont remplacées mais les performances se font toujours attendre. Jimmy est frustré de ne pouvoir s’exprimer au guidon de cette machine comme il le souhaiterait. L’équipage décide de la faire passer au banc de puissance. Et là le verdict tombe : 155 chevaux…ce n’est plus un cheval de course mais une mule à bout de souffle ! Jimmy a le regard grave, il espère être en mesure de prendre le départ de cette course.

 

« Je suis assez frustré par la situation dans laquelle nous sommes. J’aimerais pouvoir libérer le plein potentiel de cette moto et de mon pilotage, afin de montrer de quoi je suis capable, mais passer en force les courbes est une manœuvre dangereuse car je me fais irrémédiablement déposer en ligne droite. Faire 24 heures dans ces conditions s’annonce très délicat. J’espère que mon équipe pourra trouver la panne. Dans tous les cas, c’est la mobilisation générale, on garde espoir. On va se battre pour que cette moto prenne le départ et retrouve sa combativité. »

 

Après plusieurs jours de stress, la moto est enfin en mesure de prendre la piste pour le warm-up. Verdict : moto validée, pilotes et équipage soulagés !

 

Le Team Manager confie à Jimmy le départ. Il est presque 15h, toute la famille Maccio encourage le plus jeune, dernière accolade…signal d’alarme : évacuation de la piste. Les pilotes sont en ligne, les moteurs tournent…

3, 2, 1…TOP DEPART ! Les motos s’élancent dans un immense bourdonnement. La 37ème édition de la course moto la plus mythique commence maintenant ! Jimmy s’avère très confiant et prend un très bon départ, il pointe à la 13ème position au 1er tour alors qu’il partait de la 32ème place…

 

Puis au fil du relais il passe 19ème, avec un chrono qui flirte souvent avec le 1’41. Il décide de rester prudent sur cette première partie de course et maintient son rythme avec beaucoup d’aisance. Il a un pilotage qui semble facile.

 

«J’ai pris un bon départ. Ce premier relais a été un réel plaisir. Je suis resté incisif mais prudent. Je suis heureux de retrouver une moto qui fonctionne normalement, de pouvoir la solliciter et révéler pleinement son caractère et à travers elle, le mien. Je renoue avec ces éléments et sensations qui me sont chers et qui font partie de la compétition. Il est quasiment 22 heures, nous sommes aux portes du top 20, je suis assez confiant pour le reste de la nuit. J’en suis à mon troisième relais. Je réalise que je n’affectionne pas vraiment le pilotage nocturne, c’est perturbant de voir toutes ces lumières, la fumée, les éclairs au loin qui sont très impressionnants.

 

A tous ceux qui se demandent ce que nous pouvons ressentir de nuit à 300km/h dans la ligne droite…et bien sachez que mon pilotage demeure identique. Je conserve les mêmes points de repère, les mêmes gestes, même si la vision est différente. Je n’ai qu’un seul objectif, conserver un chrono régulier, emmener la moto jusqu’à la fin de la course. L’air est un peu plus frais, et je sollicite un peu plus ma nuque car je relève légèrement la tête pour être au-dessus de la bulle couverte de moucherons…mais à part ce détail, rouler de nuit ne change rien. Une fois rentré au box, je descends de la moto, transmets les informations à l’équipe technique, à mon co-équipier qui prend son relais pour qu’il sache comment la moto réagit, puis je vais chez le kiné, je mange et me repose, et cela pour 9 relais. »

 

Jimmy a effectué une très bonne première partie de course, pris beaucoup de plaisir, il aimerait pousser son objectif et accrocher un top 15, montrer ce dont il est capable sur ce genre d’épreuve et continuer à avoir de bonne sensations au cours des 6 relais restant. 

 

Malheureusement lors de son dernier relais, il se fait percuter alors qu’il pointe à la 21ème position. Cela fait partie de la course. Il rentre au stand, toute l’équipe remet la moto en état dans un délai express pour qu’il puisse reprendre la piste sans perdre trop de temps ni de places au classement.

 

Par rapport au niveau du plateau, il a été parfaitement capable de ramener sa moto à la 19ème position lors du premier relais et à maintenir un chrono régulier en 1’42 parfois 1’41 pendant la durée de la course. Il a prouvé qu’il avait le potentiel et le savoir-faire, mais le principe de l’endurance est que le travail se fait sur la durée, rien n’est jamais acquis. « Les pilotes aux avant-postes ont un niveau d’excellence en pilotage qui laisse admiratif et par rapport auquel il est difficile de se situer n’étant pas pilote professionnel. Le top pilote français qui me rends admiratif c’est Vincent Philippe. Je ne le connais pas plus que ça, lorsque tu t’écartes de la trajectoire pour laisser passer, malgré la pression, la fatigue, il est l’un des rares qui à n’importe quelle heure, même à 3h45 du matin à faire un petit signe qui fait énormément plaisir et qui me rebooste pour mon relais. »

 

Au moment de l’abaissement du drapeau à damiers et après 24 longues heures, la Kawasaki #69 du Team ECS 69 avec Florent Tourné à son guidon franchissent la ligne d’arrivée en 22ème position au classement général et 10ème de la catégorie Superstock. Eclat de joie dans le box #36 ! Pilotes, mécanos, équipe logistique ont les yeux rougis mais ils l’ont fait ! Elle a franchi l’arrivée !

 

« Je suis heureux de cette 4ème participation, l’objectif d’amener la moto au terme de la course est atteint. J’ai pu travailler différentes phases pendant ces 24 heures : les conditions de piste changeantes, alternant du mouillé au séchant en passant par le sec. C’est un exercice de style particulier niveau pilotage qui requiert beaucoup de concentration, de fluidité pour maintenir une certaine aisance dans le pilotage, et avec la fatigue il faut rester vigilant pour conserver un bon rythme de course sans aller à la faute. Mon point fort pour tenir c’est mon mental. Je me mets en configuration course et suis une machine. Je suis là pour enchaîner les relais et rien ne peut me distraire de cet objectif. Avoir un mental solide est primordial dans ce genre de compétition.»

 

Pour Jimmy, le millésime 2014 résumé en termes de relais a représenté environ 250 cafés, 6 changements de pneu avant, 12 pneus arrière, 6 paires de plaquettes de freins…le moment le plus émouvant demeure le départ sous le regard des 70500 spectateurs entonnant la Marseillaise avant d’applaudir et hurler pour encourager les pilotes. « Le départ est un moment magique, mais j’apprécie toujours autant la visite des stands. C’est une vraie communion avec les passionnés venus de partout, et qui ont à notre égard des mots touchants. C’est aussi pour cela qu’on le fait. Leurs encouragements sont une motivation supplémentaire qui nous permet aussi d’aller au bout de nous-mêmes en piste.»

 

Le rideau se baisse pour quelques mois pendant lesquels Jimmy va préparer la saison prochaine.

 

Sa trajectoire sportive se poursuivra en 2015 sur le Championnat de France Superbike qu’il souhaite effectuer dans son intégralité, et pourquoi une nouvelle fois sur les épreuves Championnat du Monde d’Endurance.

 

« Je tiens à remercier Lionel & Sarah HERVEUX ainsi que tout le Team ECS « Ecurie Chrono Sport » #69 ainsi que toutes les personnes qui ont fait le déplacement pour venir m’encourager, et celles et ceux qui m’ont adressé régulièrement des messages de soutien.

Je vous remercie et vous souhaite une excellente fin de saison ! A l’année prochaine ! »

 

Jim #14

 

Publié par Ride-R Media agence de communication pour et avec l’accord de Jimmy MACCIO.

 

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