EWC

24 Heures Moto – Lavillenie impatient !


 

Présent lors des deux journées d’essais libres des 24 Heures Moto, le perchiste Renaud Lavillenie s’est régalé en piste lors de cette préparation avant sa deuxième participation à la plus grande course d’endurance moto au monde et ce à peine dix jours après avoir décroché un nouveau titre de Champion d’Europe. Rencontre.

 

Renaud, quel bilan tirez-vous de ces deux jours d’essais libres ?
Le bilan est plutôt positif. J’ai pu reprendre mes repères progressivement. Ce qui était une bonne chose car mon dernier roulage sur piste remontait à avril dernier. Autre point positif : la moto (Suzuki n°63 d’AZ Motos-April qu’il partage avec Stéphane Mézard et David Dumain) est bien réglée. On verra dans trois semaines mais a priori nous devrions être dans de bonnes dispositions pour la course. Je suis confiant.

Comment arrivez-vous à gérer votre carrière de perchiste et ce retour en selle ?
Cette deuxième participation intervient comme l’année dernière à la fin de ma saison de perchiste, c’est la raison pour laquelle je peux y consacrer du temps. Il me reste quelques rendez-vous notamment à Angers en fin de semaine, la finale de la Diamond League à Bruxelles le 5 septembre et enfin la Coupe Intercontinentale d’athlétisme à Marrakech les 13 et 14 septembre juste avant les 24 Heures Moto. Mon premier jour de vacances sera celui de mon arrivée au Mans pour préparer la course. Certains partent en vacances sur les plages moi je choisi d’investir d’autres pistes !

Que vous apporte cette passion de la moto ?
C’est une déconnexion totale par rapport à ma vie d’athlète et cela me permet de faire le vide complet dans mon esprit. Lorsque je retourne ensuite dans mon univers, j’aborde les choses avec un esprit frais et, il faut bien avouer que depuis deux ans, cette approche est une équation qui fonctionne plutôt bien !
Et puis j’en profite : ce n’est pas à 50 ans que je pourrai le faire !

Cela pourrait paraitre étrange, mais trouvez-vous un parallèle entre le saut à la perche et la moto ?
La moto stimule d’une certaine manière les mêmes sens que le saut à perche et la progression est assez similaire. On retrouve les mêmes étapes dans les deux disciplines quand il s’agit d’améliorer sa performance. Il est aussi difficile de progresser en saut à la perche que d’améliorer un chrono en piste. Au lieu de gagner des centimètres il faut gagner des dixièmes de seconde.

En 2013, votre défi était de terminer la course. Chose faite. Alors cette année, pour un compétiteur tel que vous, quel est l’objectif ?
Une nouvelle fois d’abord : terminer la course. Je garde un souvenir incroyable de ma participation l’année passée, notamment lors de mon premier relais. Et en plus j’ai eu l’honneur de piloter pour passer la ligne d’arrivée ! C’était très émouvant. Voir le drapeau à damier était l’objectif visé et cette 25e place au classement général (
13e dans la catégorie Superstock) fut un grand moment pour toute l’équipe. Que demander de plus ? Cette année notre ambition sera un peu plus grande, l’objectif est d’être dans le top 20 et bien sûr, à l’arrivée !

Pourquoi une passion si grande pour les 24 Heures Moto ?
Cette course est vraiment exceptionnelle à vivre, lorsqu’on part pour chaque relais d’au moins 45 minutes, les sensations sont toujours différentes. Il y a tellement de scénarii possibles. Piloter la nuit est une expérience incroyable. On voit le circuit se vider, on a l’impression qu’il n’y plus que des motos à faire des ronds et au petit matin tout reprend vie. C’est comme une petite ville qui se réveille. C’est vraiment une belle expérience humaine. Amener la moto au bout est une consécration et à chaque fois que la moto passe la ligne d’arrivée, il y a des larmes dans le stand, mais je ne dénoncerai personne (sourire)… »

Télécharger une sélection de photos de Renaud Lavillenie et son équipe
(Photos : DR ACO)

La liste des engagés aux 24 Heures Motos

Les Horaires des 24 Heures Motos

 

 

Comment here