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interview d’Aurel Nyul Verlaque, l’étoile montante de la moto française en CEV moto3

IMP : Bonjour Aurel, merci de répondre à ces quelques questions :

L’année passée tu roulais dans le team Honda Impala pour tes débuts en FIM CEV et European talent cup .Peux-tu nous résumer un peu ta saison 2017 en quelques mots ?

 

Aurel : C’était une saison d’apprentissage à tous les niveaux. C’est peu de dire que le grand saut en Moto3 a été un gros travail. Le niveau est très très relevé. Il a fallu que j’adapte mon pilotage à la Moto3. J’ai toujours roulé sur des motos lourdes et peu puissantes et le style de pilotage est radicalement différent. Le travail à fournir dans le box et en dehors est colossal. L’apprentissage de la télémétrie m’a retourné le cerveau. Je pense que j’ai perdu la Gniac en voulant trop bien faire, j’étais trop scolaire sur la piste, je partais souvent avec un million de choses  dans la tête. Heureusement que First On track m’a soutenu, Yvan Genetier est venu m’aider dans le box. Je suis content de m’a saison car j’ai beaucoup appris ce qui m’a permis de revoir complètement mon approche et ma préparation hivernale. Je travaille notamment avec Ricky Cardus au Rocco Ranch à Barcelone et c’est vraiment top.

 

IMP : Qu’est ce qui a fait que tu changes de team alors que ta progression paraissait bonne ?

 

AUREL : Oui c’est vrai, j’ai marqué des points l’an passé, mais j’avais besoin de passer à une autre étape. Le team CAME Machado est très expérimenté. Leur approche est vraiment centrée sur le ressenti du pilote et je suis beaucoup plus relax que l’an dernier. Ca bosse vraiment bien. Je suis un peu « diesel » alors j’ai besoin de me sentir en confiance et c’est le cas.

 

IMP : Tu vas donc rouler pour le team CAME Grupo Machado pour la saison 2018, un team plutôt connu puisque Team  a vu courir Joan Mir en 2015, qu’attendent-ils de toi cette saison et inversement, que vont-ils t’apporter ?

 

AUREL : Oui  c’est vrai, ils ont fait courir Maverick Viñales ou Joan Mir plus jeunes. L’objectif c’est de rouler devant. Pedro Machado m’a dit lors des tests Hivernaux à Albacete que je suis capable d’aller chercher un podium, alors on va tout faire pour. De toute façon Si je veux aller en Mondial il faut que je sois performant. Je vais faire de mon mieux en tout cas, je ne veux pas avoir de regrets.

 

IMP : Combiens de courses compte ton championnats et sur quels circuit ?

 

AUREL : Cela commence la semaine prochaine à Estoril au Portugal et se termine en Novembre. Il y a 18 courses au total. On roule à Aragon, Valencia, Barcelona…, principalement en Espagne. Seules les Moto3 du Mondial  Junior vont au Mans pour le GP de France.Ce sera p’tet pour l’an  Prochain !(rires)

 

 

 

 

IMP : Pour les personnes qui souhaitent te suivre, tes courses seront-elles retransmises à la tv ?

 

AUREL : Vous pouvez les suivre en direct sur la chaine Youtube du Fim Cev Respsol et surtout à la TV sur MotorsportTV  avec les commentaires en Français !!!

 

IMP : Nul doute que tu suis le MotoGP, mondial moto2 et moto3, quel est le pilote qui pour toi est un exemple à suivre ?

 

AUREL : Oui bien sûr je suis ça de près, ça fait tout bizarre de croiser ces pilotes l’hiver sur les circuits. Je n’ai pas vraiment d’exemple à suivre. Je suis admiratif de Fabio Quartararo qui a été l’un des premiers à s’exiler en Espagne, et surtout de Johann Zarco, c’est un gros bosseur.

 

IMP : La recherche de sponsors est une obligation pour 99% des pilotes, c’est toujours ton papa qui t’aide dans cette démarche ?

 

AUREL : Oui papa vit en France et il travaille dur pour payer les factures. Mon principal sponsor est Mr Michel Rey le PDG de Miditracage, et les Casques Scorpion. Je sais que sans eux je serai à pied. Mais je ne m’occupe pas trop de tout ça, je me concentre sur ce que j’ai à faire sur la piste. Je sais qu’ils seront à mes côtés si je suis performant, ça coûte très très cher tout çà, j’en suis conscient. Il faut donc que je sois performant cette saison pour qu’ils aient envie de me renouveler leur confiance.  Cette année je travaille avec l’agence Spartum. Ce sont eux qui vont s’occuper de ma communication et de trouver les financements.

 

IMP : Est-ce que ton père t’accompagne sur toutes les courses et dans le box (Comme Julià Marquez) ou arrive-t-il à laisser un peu sa place ?sa présence t’est indispensable ?

 

AUREL : Non, mon père ne m’accompagne pas sur les courses, mes parents viennent en spectateurs. Mon père m’était indispensable durant toutes ces années et jusqu’à l’an dernier. Je sais que ça n’a pas été facile pour lui de couper le cordon.  Ça reste mon père alors j’écoute toujours ses conseils, mais je suis assez grand pour savoir ce que j’ai à faire sur la moto.

 

IMP : L’équipe de First on track revient souvent dans tes publications sur les réseaux sociaux, une équipe qui te suit depuis le début, important pour toi d’être toujours entouré de cette équipe ?

 

AUREL : A oui çà c’est la Famille ! J’ai un peu moins l’occasion de rouler avec eux car je suis le programme du team et puis on est limité sur les entrainements par la Dorna. Mais je les embrasse tous très fort et je vais toujours leur faire un coucou quand ils organisent des roulages en Espagne.

 

IMP : Quel est ton principal objectif cette année ?

 

AUREL : Mon Objectif principal c’est déjà de bien négocier la première course à Estoril.Ca ne sert à rien de se fixer des objectifs de classement quand il y a 15 pilotes dans la même seconde. Bien sûr je vais tout faire pour rouler devant.

 

IMP : Veux-tu remercier quelqu’un en particulier ?

AUREL : Merci à infos-motopiste.fr de relater mes aventures depuis tout petit. Je veux remercier les gens qui me soutiennent et que j’ai cité plus haut et surtout ma p’tite Maman qui va en faire des kilomètres cette année pour m’amener sur les circuits.

 

Merci à bientôt.

Merci à vous et Gaz à tous !

 

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