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#EWC #PoseTaQuestionAMike – Entretien avec Mike Di Meglio : un Champion du Monde de vitesse en quête d’un titre de Champion du Monde d’Endurance avec le @GMT94


#EWC #PoseTaQuestionAMike  – Entretien avec Mike Di Meglio : un Champion du Monde de vitesse en quête d’un titre de Champion du Monde d’Endurance avec le @GMT94

 

Champion du Monde 125cc en 2008, pilote Moto2 en 2010 puis MotoGP avec Avintia en 2014, le toulousain, qui s’est engagé en endurance cette année avec l’équipe du GMT94, a répondu à mes questions, et à vos questions !

Nous vous avions en effet proposé de participer et avons retenu 3 questions reçues via les réseaux sociaux. Les voici :

 

Question de Lucile sur Instagram : « Mike, pourquoi avoir choisi l’endurance ? »

Mike Di Meglio : « C’est une discipline que j’observais déjà depuis un petit moment. C’est vraiment à part, parce que le MotoGP c’est très individuel, on roule seul même si l’on a un coéquipier, c’est pour soi-même. L’endurance, c’est un travail d’équipe. Quand j’ai rencontré Christophe GUYOT, quand j’ai rencontré l’équipe, j’ai trouvé cela très familial et ça m’a plu de suite. C’est pour ces raisons que je me suis engagé avec eux. » 

 

Question de Stéphane sur Twitter : « Penses-tu qu’il y a plus d’adrénaline sur une course de 24 Heures ou sur une course MotoGP ? »

Mike : « Une course de 24 Heures, je ne sais pas, je ne connais pas encore. Je m’y prépare au mieux et je pourrai lui répondre après les 24 Heures du Mans. Mais c’est sûr que sur des courses de cette longueur, quand on voit l’année dernière à Portimao, les trois premiers arriver dans la même seconde, c’est incroyable. Alors c’est certain que l’on doit être sous tension et il y a de quoi bien s’amuser. »

 

Question de Damien sur le site web infos-motopiste.fr : « Le GMT94 vise le titre EWC chaque année. Ce n’est pas une pression supplémentaire d’être dans une telle équipe ? »

Mike : « Non je ne pense pas. C’est une écurie de pointe c’est vrai et j’arrive avec de très bons coéquipiers, une très belle structure, des gens qui ont beaucoup d’expérience. Ils vont pouvoir me donner beaucoup de conseils : qu’est-ce que l’endurance, comment l’aborder ? Et à moi d’écouter, d’être patient, de prendre de l’expérience et tout cela se fera naturellement. »

 

Infos-motopiste.fr : « Passer de la vitesse à l’endurance n’est pas simple pour un pilote même si l’on a vu des bagarres exceptionnelles dans les derniers tours après 24h de course. Nombreux sont ceux qui s’y sont essayé mais beaucoup ont échoué. Tu es rentré dans une des équipes les plus performantes en EWC mais ça ne fait pas tout. Comment tu t’es préparé à ce nouveau projet et que vas-tu mettre en œuvre pour briller au guidon de la R1 avec des coéquipiers aussi talentueux que Checa et Canepa dans cette catégorie ? »

Mike : « Ce que j’essaye de faire déjà, sur ma préparation physique, c’est bien sûr d’avoir plus d’endurance, et de pouvoir récupérer très vite entre chaque relais. C’est une préparation physique que je fais sur Toulouse à la Clinique Occitanie. C’est un centre qui s’appelle l’ITEPS. On travaille tous les jours pour progresser. Je peux rouler avec la moto d’entrainement prêtée par Yam Service. J’essaye de m’adapter au mieux à la R1, je fais de longs relais pour être prêt. Aux 24H, il y aura aussi d’autres facteurs : la nuit, la fatigue, le stress. C’est pour ça qu’il faudra prendre de l’expérience en finissant les courses, et je serai meilleur à chaque fois. »

 

Infos-motopiste.fr : « Tu as pu découvrir la Yamaha R1 l’année dernière sur le circuit de Carole avec David CHECA et plus récemment avec Niccolo CANEPA. Tes premières impressions sur cette moto ? »

Mike : « Ça s’est très bien passé et dès les premiers tours de roue. On a ensuite fait une séance d’essais à Pau Arnos avec Niccolo. Et dernièrement tous les 3 à Carole ou l’on a eu une journée sur le sec et une sous la pluie. J’ai pu rouler avec un peu toutes les conditions. C’était super. »

 

Infos-motopiste.fr : « En parallèle de cette première saison en Endurance, tu restes pilote d’essais MotoGP. Ce n’est pas difficile de passer d’une moto plus ou moins de série à un proto (et inversement) ? »

Mike : « C’est sûr que ce sont 2 motos très différentes. Cette année, mes premiers essais étaient en Malaisie. On a essayé la nouvelle moto, on a travaillé pas mal de points techniques pour préparer au mieux les essais des pilotes officiels. Mon ressenti était très bon, les directions que j’ai donné étaient bonnes. J’essaye de faire au mieux le travail qu’on me demande. Pour revenir à la moto d’Endurance, c’est une moto différente, il y a moins d’électronique. Il faut s’adapter, avoir un état d’esprit plus ouvert. Mais j’ai appris à beaucoup rouler, sur de longues journées, à faire un travail sur soi, à ne pas chuter inutilement, et à rouler avec ce qu’on a, à ne pas pousser trop loin comme en Grand Prix ou doit aller au-dessus des limites, là ce n’est pas le but. »  

 

Infos-motopiste.fr : « Les 24H moto sont dans 39 jours. Tu es déjà prêt ou tu dois encore travailler ? Comment te sens-tu à moins de 40 jours du départ ? »

Mike : « Je pense que le travail que j’ai déjà fait est bon. On a bien bossé, on a bien évolué, et je suis très frais après 2 journées complètes de roulage. En Grand Prix, j’étais fatigué après une journée donc je pense vraiment que le travail fait à l’ITEPS paye. Jeudi et vendredi, on a encore une séance d’essais à Nogaro et il y aura beaucoup d’équipes d’endurance. Ce sera pour moi une première de me confronter aux grosses équipes d’Endurance. On va pouvoir se comparer aux autres et travailler tout ce qui est ravitaillement, changements de pilote avec l’équipe. Commencer par les 24h moto sera très exigent, il faut le prendre calmement et ça ira. »

Crédit photo : Service Presse GMT94  

 

 

 

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