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LE SERT GRAND VAINQUEUR DES 24 HEURES MOTOS


 

LE SERT GRAND VAINQUEUR DES 24 HEURES MOTOS
 

Les 38ème 24 Heures Motos se sont déroulées sous le soleil du circuit Bugatti au Mans et ont couronné le SERT dont la Suzuki officielle est restée en tête depuis la sixième heure. Derrière cet équipage vainqueur, la bagarre a fait rage à tous les niveaux et a offert un magnifique spectacle aux 70500 spectateurs présents.

 

Déjà vainqueur des 24 Heures Motos à huit reprises, Dominique Méliand team manager du SERT, ne cachait pas sa joie : « En Endurance, il faut gérer sa course, voir ce qu’il se passe, se caler par rapport aux incidents subis par ses adversaires, prendre le moins de risques possible, et c’est comme cela qu’au final on est sur la plus haute marche du podium. Et notre grande force est d’avoir de bons pilotes entourés d’une équipe qui répond toujours présent et ne baisse jamais les bras ! » Vincent Philippe confirme les propos de celui que tout le monde dans l’équipe appelle « le chef » : « Nous formons un groupe soudé et nous savions que le package était capable de gagner. » Victime d’une chute puis malade, Anthony Delhalle remercie ses coéquipiers : « Cela a été une course douloureuse pour moi. J’ai réussi à faire cinq tours avant de perdre l’adhérence du pneu avant. Je me suis appliqué à retenir la moto le plus possible afin qu’elle n’arrive pas trop vite dans le bac à gravier et ne soit trop endommagée. Puis dans la nuit j’ai été malade. Au petit matin, et pour la première fois, je suis allé voir Dominique pour lui dire que je n’étais pas en état de piloter et mes deux coéquipiers ont terminé la course. » Issu du Junior Team, Etienne Masson était ému à l’arrivée : « Première course avec le SERT et première victoire, c’est très fort à vivre et c’est le résultat de tout le travail que nous avons produit cet hiver. J’avais peur de ne pas être à la hauteur et je suis très fier de ce que l’on a fait ! »
 
Gilles Stafler, team manager du SRC Kawasaki avoue avoir été en colère après Fabien Foret qui a chuté en début de course, mais il a apprécié l’effort produit par ses trois pilotes pour remonter de la trentième à la deuxième position et à neuf tours des leaders. « 
Pour prouver à Fabien qu’on ne lui en voulait pas, nous lui avons proposé de franchir la ligne d’arrivée. Dans la mesure où l’on ne pouvait pas aller chercher la Suzuki, nous nous devions d’assurer le plus de points possible au championnat. » Un de ses pilotes, Grégory Leblanc avoue ne pas être entièrement satisfait : « Je suis venu pour gagner, mais ce sont les aléas de la course ! »
« 
J’ai apprécié le geste de Gilles à l’arrivée », commente Fabien Foret. « C’est sûr que chuter en début de course est difficile à vivre par rapport au reste de l’équipe et je m’en suis excusé. Je regrette que de ce fait nous n’ayons pas pu vivre une intense bagarre avec le SERT ! » Et Matthieu Lagrive de conclure : « A partir du moment où l’on savait que l’on ne pouvait plus gagner, c’était notre job de ne pas commettre d’erreur ! »
 
Le Team Bolliger Switzerland complète le podium après avoir réalisé une course d’une belle régularité seulement troublée par un capteur défectueux qui leur a fait perdre quelques tours.
« A part un tout petit problème, on peut dire que tout a marché comme une horloge suisse ! » déclare l’un des pilotes Horst Saiger.
 
Très belle performance également du Junior Team Le Mans Sud Suzuki qui a donné toute satisfaction à son team manager Damien Saulnier : « 
On était venu pour gagner la catégorie et on l’a fait ! Le challenge était d’autant plus grand que l’équipe technique était composée de nouveaux élèves. Ce qui veut dire que l’on repart de zéro à chaque fois. Je tire mon chapeau aux trois pilotes Baptiste Guittet, Gregg Black et Romain Maitre qui nous ont amenés à cette quatrième place au scratch et leader de la catégorie Superstock. »
 
Le GMT94 Yamaha pilotée par David Checa, Kenny Foray et Mathieu Ginès termine cinquième après avoir subi quelques ennuis techniques tout au long de l’épreuve comme l’explique le team manager Christophe Guyot : « 
Nous avions choisi de ne pas adopter l’anti patinage mais de ce fait, la puissance de la moto endommageait la transmission et nous avons dû rentrer plusieurs fois au box pour régler ce problème. Cela nous a considérablement retardés. Heureusement nous avons fini par trouver une solution. Je dois saluer la témérité de nos pilotes et surtout David Checa qui a roulé blessé et qui a fait preuve de beaucoup de courage. »

 

Après avoir mené la compétition pendant les cinq premières heures de course, la Honda Racing a connu de multiples ennuis depuis le début de soirée. Relégués en fond de classement, les pilotes Julien Da Costa, Sébastien Gimbert et Freddy Foray ne se sont pas découragés et ont continué à rouler dans de bons chronos malgré quelques passages dans le box pendant la nuit. A 10h15 pourtant Sébastien Gimbert était arrêté en bord de piste : « j’ai entendu un bruit étrange et ressenti une perte de puissance. Comme j’étais juste avant la courbe Dunlop, j’ai préféré m’arrêter avant de risquer répandre de l’huile sur la piste et mettre en danger les autres pilotes. C’est dommage car même mal classés on se battait pour l’équipe afin de terminer. » La moto revenue au box, Steven Casaer ne pouvait que déclarer l’abandon : « Nous avons trouvé de la limaille dans l’huile et il est inutile dans ces conditions de faire prendre des risques aux autres pilotes ».
 
La deuxième manche du FIM EWC se déroulera le 26 juillet 2015 au Japon pour les « Suzuka 8 Hours ».
 
 
Tous les résultats sur
http://www.fimewc.com/event/24-hours-moto-2015/

Photo Etienne Masson

 

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