WSSP 600

L’interview de Jules Cluzel après ses essais sur la MV Agusta F3

Jules Cluzel a pris le guidon de sa MV Agusta du team Yakhnich fin novembre et nous attendions ses premiers commentaires.
Entre deux séances d’entrainement, le Montluçonnais a répondu à nos questions et a hâte de retrouver son beau 3-cylindres.

infos-motopiste.fr : Salut Jules, merci de répondre à ces quelques questions. Comment vas-tu déjà ?

Jules Cluzel : Bah y’a pas de quoi, ça va bien merci.

infos-motopiste.fr : Dis-moi, la dernière fois que l’on s’est vu, c’était juste avant que tu partes pour ces essais sur la MV Agusta F3 du team Yakhnich à Jerez. Tu peux nous dire comment ça s’est passé ? Ton feeling sur cette nouvelle moto ?

Jules : Oui, déjà, ça s’est un peu décidé au dernier moment pour faire ou pas les tests parce qu’ils ont reçu les motos un peu tard. C’était un peu compliqué. On a eu en plus quelques problèmes techniques, c’était une toute nouvelle moto pour eux. Donc la première journée j’ai pas vraiment roulé. Par contre, la deuxième journée, on a pu rouler sur la moto de mon coéquipier et là, j’ai pu faire une vingtaine de tours.
C’est pas énorme, mais j’ai pu reprendre de petites sensations avec la 600. Et donc, bon feeling, moto magnifique, et qui a l’air d’avoir beaucoup de potentiel. On verra aux prochains essais quand la moto sera 100% course et plus ou moins celle qu’on aura en configuration course pour Phillip Island. Donc j’ai vraiment hâte d’être à ces prochains essais qui seront mi-janvier, oui j’attends avec beaucoup d’impatience tout ça.

infos-motopiste.fr: C’est mi-janvier, ce sera sur quel circuit ?

Jules : On roule à Almeria, je crois que c’est les 17 et 18 janvier. Là normalement, tout sera prêt et après on re-roule à Jerez début février, pas avant.

infos-motopiste.fr : Ce nouveau team Yakhnich, pratiquement 100% Russe, est-ce que c’est pas trop compliqué pour toi pour les échanges avec les managers, les mécanos ?

Jules : Non, pas du tout. Et en fait, j’ai beaucoup plus d’Italiens que de Russes. Toute l’équipe technique est italienne (MV Agusta bien sûr NDLR) donc moi j’ai pas trop de soucis de ce côté là. Je parle couramment l’Italien, ça fait un paquet de temps que je suis en Championnat du Monde et que j’ai l’habitude de travailler avec des étrangers, donc ça va.

infos-motopiste.fr : Est-ce que tu as gardé des gars du team Crescent Suzuki que tu as pu faire venir ou c’est un tout nouveau team pour toi ?

Jules : Ouais, c’est complètement nouveau. Il y a un Français, qui est mécano, et qui est aussi mécano dans une autre équipe. On sait pas encore dans laquelle il travaillera mais, voilà j’ai au moins une personne avec laquelle je peux parler français donc c’est plutôt cool. En plus, il a l’expérience d’avoir travaillé sur la MV dans le team ParkinGO cette année donc c’est vraiment bien. Pour l’instant pour le team, première prise de contact : bonne, après c’est toujours bizarre ces premiers contacts mais tout le monde a l’air bien sympa et maintenant on a vraiment hâte de trouver la moto dans sa version finale.

infos-motopiste.fr : Jules, on a bien compris que tu redescendais de catégorie pour aller chercher le titre en Mondial Supersport. Ça fait quel effet de passer de la 1000 à la 600 ? Comment
ça s’est passé, tu avais de l’appréhension ?

Jules : De l’appréhension, il y en a toujours un petit peu. Maintenant, moins que de monter de la 600 sur la 1000. Ça fait toujours bizarre, on a l’impression que ça n’avance pas vraiment. Mais c’est marrant, moi j’aime bien ces sensations, de pilotage d’une 600. C’est des sensations différentes, je pense que le Supersport laisse sa chance à n’importe quelle machine, pas comme dans le Superbike. On a moins de problèmatiques de chassis ou d’eléctronique en Supersport qu’il peut y avoir en Superbike. C’est
beaucoup plus simple et c’est moins prise de tête, et du coup c’est plus lié au pilotage.

infos-motopiste.fr : Tu a roulé sur la 600 Honda du team PTR avant d’aller chez Suzuki. Tu as retrouvé des similitudes pendant tes essais ?

Jules : Bah non en fait, j’avais jamais roulé à Jerez avec la Honda. En plus la MV, c’est un 3-cylindres. Mais bon ça reste une 600, ça reste un bon châssis et ça reste 2 roues, un guidon et un moteur (rires), voilà. C’est par contre les mêmes pneus donc c’est la seule similitude.

infos-motopiste.fr : C’est la trêve en ce moment, comment se passe ton entrainement ? Tu vas faire quelles préparations ?

Jules : J’ai commencé depuis le 1er décembre. On va dire que c’est entrainement intensif. Tous les jours du sport : vélo, footing, ski de fond, marche en montagne. Plein de bonnes choses, et pour l’instant on a eu beau temps donc c’est agréable d’aller dehors, d’aller faire du sport dehors. Maintenant, j’ai quand même hâte de reprendre la piste.

infos-motopiste.fr : Ça va venir vite maintenant.

Jules : Oui c’est clair. Et je me mets au trial en attendant, à la montagne c’est une discipline assez sympa. Ça me permet de corriger mes défauts de pilotage, je vais vraiment m’y mettre, et d’être à la
montagne, c’est un avantage pour moi.

infos-motopiste.fr : Jules, bonne préparation, merci encore  et bonnes fêtes de fin d’année.

Jules : Y’a pas de quoi. Bonnes fêtes aussi et à bientôt.

Photos team Yakhnich, Jules Cluzel

 

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